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Transfert des compétences aux communes : Une décentralisation inachevée, selon une étude du CIFOEB

mardi 7 juillet 2020

La véritable décentralisation a encore du chemin, après trois décennies de mise en œuvre au Burkina Faso. Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a braqué ses radars sur les communes de Kaya, Tenkodogo et Bobo Dioulasso pour faire le point des ressources transférées durant la période 2016 à 2019. Les résultats de l’étude qui ont été présentés ce 19 juin 2020 à Ouagadougou, révèlent plusieurs difficultés qui plombent le développement des collectivités territoriales.. « La décentralisation actuelle, c’est une décentralisation de nom. Dans la réalité, beaucoup d’activités continuent d’être menées à partir des ministères au détriment des communes » tranche Harouna Ouelgo, maire de la commune de Tenkodogo. Ce constat, tous les bourgmestres l’établiront sans sourciller.

Pourtant c’est pour impulser un véritable développement local et permettre aux collectivités d’assurer la prise en charge de proximité des besoins de leurs populations que cette forme de gouvernance a été adoptée par le Burkina Faso. Sans compter que cela permet de consolider les bases de l’édifice démocratique. Alors que le processus est à sa 3e phase, les collectivités territoriales sont toujours amputées de certaines prérogatives qui leur ont cependant été transférés théoriquement. Mais le transfert des ressources pour l’exercice des compétences transférées s’opère lentement.
C’est pour voir clair dans l’effectivité des transferts en faveur de trois communes des régions du Centre-Est (Tenkodogo), Centre-Nord (Kaya), Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso) que le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a commandité une étude.

« L’Etat a décidé de confier un certain nombre de secteur sociaux (eau, éducation et la santé) à la charge des collectivités. Conséquemment, des ressources leur ont été transférées. L’objet de cette étude est de s’assurer et de vérifier la cohérence de cette politique publique de l’Etat avec la réalité. S’assurer que la politique de transfert des ressources des compétences qui a été décidée, est effectivement assumée dans la réalité », a expliqué le Directeur exécutif du CIFOEB, Youssouf Ouattara. Une démarche qui vise plus loin, c’est-à-dire contribuer à lever les goulots d’étranglement pour que les collectivités territoriales soient les véritables motrices du développement local, en lien avec les besoins réels des populations. En savoir plus

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