RELANCE ÉCONOMIQUE : LES RECOMMANDATIONS DE LA CEA ET SES PARTENAIRES
mardi 7 juillet 2020
Pour répondre aux défis de la covid-19 sur le continent africain au niveau des villes, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires ont produit un nouveau rapport. « Produit par la CEA, ONU Habitat, le Fonds d’équipement des Nations Unies pour le développement (FENU), Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU), la Banque africaine de développement (BAD) et Shelter Afrique, le rapport, virtuellement lancé ce mardi [16 juin 2020 ndlr], propose des réponses pour des interventions à court, moyen et long terme dirigées par les gouvernements nationaux et locaux avec le soutien des institutions internationales et régionales de développement », nous indique la CEA.
Intitulé « Le COVID-19 dans les villes africaines : effets, réponses et politiques », ce rapport analyse la situation épidémiologique en Afrique ainsi que les efforts fournis afin d’atténuer cette pandémie dans les villes africaines. Dans ce cadre, ce rapport formule cinq recommandations pour relever les défis de la covid-19 : appliquer des stratégies locales de communication et d’engagement communautaire ; soutenir les PME et l’économie informelle ; approfondir des réponses décentralisées face à la covid-19 grâce au renforcement des capacités des collectivités locales ; cibler les établissements informels par des mesures adaptées ; mettre en place des mécanismes pour favoriser un accès rapide au logement et prévenir les expulsions forcées ; intégrer la planification et la gestion urbaines en tant que priorités clés pour les stratégies de relance et de reconstruction vers la résilience à long terme.
La covid-19 a révélé aux villes africaines leur grande vulnérabilité aux effets des chocs ainsi que leurs capacités limitées à atténuer et à se remettre des effets associés, soulignent les responsables des organisations partenaires. Or, la quasi-totalité des villes africaines évolue dans des déficits d’infrastructures et de services, d’absence d’emplois productifs adéquats, de faibles capacités et institutions de planification et de gestion, etc., souligne-t-on.
« L’informalité, la pauvreté et les inégalités persistent en tant que manifestation des contraintes structurelles sous-jacentes de l’urbanisation de l’Afrique. Dans ces conditions, et sans réponses politiques délibérées et investissements adéquats, les villes peuvent bien devenir des passifs pour une croissance et une transformation futures inclusives et résilientes », indique-t-on dans ce rapport... En savoir plus