Le COVID-19 en Afrique Sauver des vies et l’économie
mercredi 10 juin 2020
PERSONNES : entre 300 000 et 3 300 000 Africains pourraient perdre la vie à cause du COVID-19, en fonction des mesures prises pour stopper la propagation du virus. Si l’Afrique est particulièrement vulnérable, c’est parce que 56 % de la population urbaine (hors Afrique du Nord) est concentrée dans des bidonvilles surpeuplés et mal équipés, et que seuls 34 % des ménages ont accès à de simples moyens de se laver les mains. En gros, 71 % de la population active est employée dans le secteur informel et la plupart de ces employés ne peuvent pas faire du télétravail. Près de 40 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition. De tous les continents, l’Afrique est celui qui a la plus forte prévalence de certaines pathologies préexistantes, comme la tuberculose et le VIH/ sida. L’Afrique est vulnérable en raison du manque de lits d’hôpital et de professionnels de santé, de sa forte dépendance à l’égard des importations pour ses médicaments et produits pharmaceutiques, de la faiblesse de ses systèmes d’identité juridique pour le versement de prestations en espèces et, enfin, du fait que ses économies, déjà peu solides, sont incapables de faire face aux coûts de santé et aux conséquences d’un confinement.
PROSPÉRITÉ : l’impact sur les économies africaines pourrait être un ralentissement de la croissance à 1,8 % dans le meilleur des cas et une contraction de 2,6 % de l’économie dans le pire scénario. Cela pourrait faire basculer 27 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Même si on parvient à stopper sa propagation, le COVID-19 entraînera inévitablement des dommages économiques. Le prix du pétrole, ressource qui représente 40 % des exportations africaines, a diminué de moitié et d’autres exportations majeures de l’Afrique.