Coronavirus - Collectivités territoriales : Flexibilité budgétaire pour les présidents
mercredi 17 juin 2020
Depuis le 25 mars 2020, les présidents des collectivités territoriales au Maroc jouissent d’une flexibilité budgétaire exceptionnelle. Le ministère de l’Intérieur veut agir vite afin de lutter contre la pandémie du coronavirus et ses effets sur les plans sanitaire, économique et social.
Aussi, le département d’Abdelouafi Laftit a-t-il autorisé les collectivités territoriales à opérer des révisions budgétaires pour débloquer des moyens financiers pour la lutte contre le Covid-19. C’est ce qui ressort d’un courrier (N° F/1248), adressé le 25 mars par Hamza Belkebir, gouverneur-directeur des finances locales au ministère de l’Intérieur, walis et gouverneurs des différentes circonscriptions du Royaume.
S’appuyant sur les décrets-lois n°2-20-292 et 2-12-349, la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) relevant du ministère de l’Intérieur permet aux conseils élus de prendre part à la lutte contre le Covid-19 et ses effets durant cette période d’urgence.
Concrètement, les présidents des collectivités territoriales sont autorisés « à opérer des modifications de leurs budgets, sans délibérations de leurs conseils. Ce qui se fera « soit par l’ouverture de nouveaux crédits budgétaires à gager sur des ressources disponibles non encore programmées, soit par virement et reprogrammation de crédits antérieurs », explique la DGCT.
Et de poursuivre : « Ces modifications peuvent être opérées soit par autorisations spéciales ou par décisions de virement, signées par leurs soins et visées par les walis et gouverneurs des préfectures et provinces du Royaume ». Pour ce qui est du socle législatif, ces modifications budgétaires seront opérées en application des dispositions de l’article 3 du décret n°2-20-292 relatif à l’état d’urgence sanitaire et aux procédures de sa déclaration.
Les crédits ainsi ouverts doivent concerner exclusivement les charges liées à la lutte contre la pandémie du coronavirus et ses effets. A noter que ces charges doivent être appréciées par les présidents en concertation avec les walis et gouverneurs. Les dépenses concerneront, elles, l’achat de matériel et d’équipement, l’achat de petits matériels, de produits et de fournitures et les prestations de services.
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